In Laos, bone and bone khao are well known, a type of taro whose leaves and stem are eaten, but bone bièo is less well known because it is less used. It thrives in damp areas in the forest or near villages, mixed in thickets with many other plants. Most often, it is its leaves that are noticed; they are deeply trilobed and emerge at ground level in groups of 3 or 4 on a more or less round tuber. But sometimes, with or without the leaves, a curious inflorescence without a stem emerges from the ground; it is composed of a spathe, a large rolled petal, narrowed at the top, greenish on the outside, pinkish–purple, sometimes almost black on the inside. Inside this spathe stands a pink spadix, a sort of stalk on which the small female flowers are staggered, at the base, and the male flowers, higher up. During the 2 or 3 days when it is open, this inflorescence gives off a characteristic odor that must attract pollinating insects. The fruit is an ovoid berry containing a few seeds.
The scientific name of bone bièo is Typhonium trilobatum. The name of the genus comes from the Greek “typhon” name of a hybrid being, half man half dragon, which also designates a poorly defined plant and a violent wind; “trilobatum” evokes the 3–lobed leaves. Typhonium trilobatum is found from India to Vietnam and Malaysia, which is why, in English and French, it is called Bengal Arum, the arum being emblematic of the Araceae family, at least in temperate climates. In Lao bone designates a certain number of tuber plants, “nièo” means “twisted” probably because the spadix leans strongly out of the spathe instead of remaining upright.
This plant has “a strange air that immediately classifies it outside the series of vulgar plants…”. In Laos as in many other regions it is considered a magic plant. It is capable, reports Vidal, of “making the perpetrators of crime talk“. It is included in the composition of several medicinal potions “against all kinds of illness“. More precisely, its underground part is used as an anti–inflammatory poultice; the tuber boiled in oil is applied to infected wounds. The IMT recommends a decoction of the tuber in cases of bloody diarrhea.
Ethno–pharmacological studies confirm a significant anti–inflammatory and anti–diarrheal activity of the extracts of this plant. A question remains as to the human consumption of bone bièo, in Vietnam, in India, it is considered edible, in Laos, in Cambodia it would be toxic.
On connaît bien au Laos bone et bone khao, sorte de taro dont on mange les feuilles et la tige, mais bone bièo est moins connu car moins utilisé. Il se plaît dans les terrains humides en forêt ou près des villages, mélangé dans les fourrés à de nombreuses autres plantes. Le plus souvent ce sont ses feuilles que l’on remarque; elles sont profondément trilobées et surgissent au ras du sol par 3 ou 4 sur un tubercule plus ou moins rond. Mais parfois, avec ou sans les feuilles, émerge du sol une curieuse inflorescence sans tige; elle est composée d’une spathe, grand pétale enroulé, rétréci au sommet, de couleur verdâtre en dehors, rose–pourpre, parfois presque noir en dedans. A l’intérieur de cette spathe se dresse un spadice rose, sorte de hampe sur laquelle s’échelonnent les petites fleurs femelles, à la base, et les fleurs mâles, plus haut. Pendant les 2 ou 3 jours où elle est ouverte cette inflorescence dégage une odeur caractéristique qui doit attirer les insectes polinisateurs. Le fruit est une baie ovoïde contenant quelques graines.
Le nom scientifique de bone bièo est Typhonium trilobatum. Le nom du genre vient du grec « typhon » nom d’un être hybride, moitié homme moitié dragon, qui désigne également une plante mal définie et un vent violent; « trilobatum » évoque les feuilles à 3 lobes. Typhonium trilobatum se rencontre de l’Inde au Vietnam et en Malaisie c’est pourquoi, en anglais et en français on le nomme arum du Bengale, l’arum étant emblématique de la famille des Aracées, du moins sous les climats tempérés. En lao bone désigne un certain nombre de plantes à tubercule, « nièo » signifie « tordu » sans doute parce que le spadice s’incline fortement hors de la spathe au lieu de rester dressé.
Cette plante a « un air étrange qui la classe tout de suite hors de la série des plantes vulgaires… ». Au Laos comme dans de nombreuses autres régions elle est considérée comme une plante magique. Elle est capable rapporte Vidal « de faire parler les auteurs de crime ». Elle entre dans la composition de plusieurs potions médicinales « contre toutes sortes de maladie ». Plus précisément sa partie souterraine est utilisée en cataplasme anti-inflammatoire; le tubercule bouilli dans de l’huile est appliqué sur les blessures infectées. L’IMT recommande une décoction du tubercule en cas de diarrhée sanguinolente.
Des études ethno-pharmacologiques confirment une activité significative anti-inflammatoire, et anti-diarrhéique des extraits de cette plante. Une interrogation demeure quant à la consommation humaine de bone bièo, au Vietnam, en Inde, elle est considérée comme comestible, au Laos, au Cambodge elle serait toxique.





In Laos, bone and bone khao are well known, a type of taro whose leaves and stem are eaten, but bone bièo is less well known because it is less used. It thrives in damp areas in the forest or near villages, mixed in thickets with many other plants. Most often, it is its leaves that are noticed; they are deeply trilobed and emerge at ground level in groups of 3 or 4 on a more or less round tuber. But sometimes, with or without the leaves, a curious inflorescence without a stem emerges from the ground; it is composed of a spathe, a large rolled petal, narrowed at the top, greenish on the outside, pinkish–purple, sometimes almost black on the inside. Inside this spathe stands a pink spadix, a sort of stalk on which the small female flowers are staggered, at the base, and the male flowers, higher up. During the 2 or 3 days when it is open, this inflorescence gives off a characteristic odor that must attract pollinating insects. The fruit is an ovoid berry containing a few seeds.
The scientific name of bone bièo is Typhonium trilobatum. The name of the genus comes from the Greek “typhon” name of a hybrid being, half man half dragon, which also designates a poorly defined plant and a violent wind; “trilobatum” evokes the 3–lobed leaves. Typhonium trilobatum is found from India to Vietnam and Malaysia, which is why, in English and French, it is called Bengal Arum, the arum being emblematic of the Araceae family, at least in temperate climates. In Lao bone designates a certain number of tuber plants, “nièo” means “twisted” probably because the spadix leans strongly out of the spathe instead of remaining upright.
This plant has “a strange air that immediately classifies it outside the series of vulgar plants…”. In Laos as in many other regions it is considered a magic plant. It is capable, reports Vidal, of “making the perpetrators of crime talk“. It is included in the composition of several medicinal potions “against all kinds of illness“. More precisely, its underground part is used as an anti–inflammatory poultice; the tuber boiled in oil is applied to infected wounds. The IMT recommends a decoction of the tuber in cases of bloody diarrhea.
Ethno–pharmacological studies confirm a significant anti–inflammatory and anti–diarrheal activity of the extracts of this plant. A question remains as to the human consumption of bone bièo, in Vietnam, in India, it is considered edible, in Laos, in Cambodia it would be toxic.
On connaît bien au Laos bone et bone khao, sorte de taro dont on mange les feuilles et la tige, mais bone bièo est moins connu car moins utilisé. Il se plaît dans les terrains humides en forêt ou près des villages, mélangé dans les fourrés à de nombreuses autres plantes. Le plus souvent ce sont ses feuilles que l’on remarque; elles sont profondément trilobées et surgissent au ras du sol par 3 ou 4 sur un tubercule plus ou moins rond. Mais parfois, avec ou sans les feuilles, émerge du sol une curieuse inflorescence sans tige; elle est composée d’une spathe, grand pétale enroulé, rétréci au sommet, de couleur verdâtre en dehors, rose–pourpre, parfois presque noir en dedans. A l’intérieur de cette spathe se dresse un spadice rose, sorte de hampe sur laquelle s’échelonnent les petites fleurs femelles, à la base, et les fleurs mâles, plus haut. Pendant les 2 ou 3 jours où elle est ouverte cette inflorescence dégage une odeur caractéristique qui doit attirer les insectes polinisateurs. Le fruit est une baie ovoïde contenant quelques graines.
Le nom scientifique de bone bièo est Typhonium trilobatum. Le nom du genre vient du grec « typhon » nom d’un être hybride, moitié homme moitié dragon, qui désigne également une plante mal définie et un vent violent; « trilobatum » évoque les feuilles à 3 lobes. Typhonium trilobatum se rencontre de l’Inde au Vietnam et en Malaisie c’est pourquoi, en anglais et en français on le nomme arum du Bengale, l’arum étant emblématique de la famille des Aracées, du moins sous les climats tempérés. En lao bone désigne un certain nombre de plantes à tubercule, « nièo » signifie « tordu » sans doute parce que le spadice s’incline fortement hors de la spathe au lieu de rester dressé.
Cette plante a « un air étrange qui la classe tout de suite hors de la série des plantes vulgaires… ». Au Laos comme dans de nombreuses autres régions elle est considérée comme une plante magique. Elle est capable rapporte Vidal « de faire parler les auteurs de crime ». Elle entre dans la composition de plusieurs potions médicinales « contre toutes sortes de maladie ». Plus précisément sa partie souterraine est utilisée en cataplasme anti-inflammatoire; le tubercule bouilli dans de l’huile est appliqué sur les blessures infectées. L’IMT recommande une décoction du tubercule en cas de diarrhée sanguinolente.
Des études ethno-pharmacologiques confirment une activité significative anti-inflammatoire, et anti-diarrhéique des extraits de cette plante. Une interrogation demeure quant à la consommation humaine de bone bièo, au Vietnam, en Inde, elle est considérée comme comestible, au Laos, au Cambodge elle serait toxique.










In Laos, bone and bone khao are well known, a type of taro whose leaves and stem are eaten, but bone bièo is less well known because it is less used. It thrives in damp areas in the forest or near villages, mixed in thickets with many other plants. Most often, it is its leaves that are noticed; they are deeply trilobed and emerge at ground level in groups of 3 or 4 on a more or less round tuber. But sometimes, with or without the leaves, a curious inflorescence without a stem emerges from the ground; it is composed of a spathe, a large rolled petal, narrowed at the top, greenish on the outside, pinkish–purple, sometimes almost black on the inside. Inside this spathe stands a pink spadix, a sort of stalk on which the small female flowers are staggered, at the base, and the male flowers, higher up. During the 2 or 3 days when it is open, this inflorescence gives off a characteristic odor that must attract pollinating insects. The fruit is an ovoid berry containing a few seeds.
The scientific name of bone bièo is Typhonium trilobatum. The name of the genus comes from the Greek “typhon” name of a hybrid being, half man half dragon, which also designates a poorly defined plant and a violent wind; “trilobatum” evokes the 3–lobed leaves. Typhonium trilobatum is found from India to Vietnam and Malaysia, which is why, in English and French, it is called Bengal Arum, the arum being emblematic of the Araceae family, at least in temperate climates. In Lao bone designates a certain number of tuber plants, “nièo” means “twisted” probably because the spadix leans strongly out of the spathe instead of remaining upright.
This plant has “a strange air that immediately classifies it outside the series of vulgar plants…”. In Laos as in many other regions it is considered a magic plant. It is capable, reports Vidal, of “making the perpetrators of crime talk“. It is included in the composition of several medicinal potions “against all kinds of illness“. More precisely, its underground part is used as an anti–inflammatory poultice; the tuber boiled in oil is applied to infected wounds. The IMT recommends a decoction of the tuber in cases of bloody diarrhea.
Ethno–pharmacological studies confirm a significant anti–inflammatory and anti–diarrheal activity of the extracts of this plant. A question remains as to the human consumption of bone bièo, in Vietnam, in India, it is considered edible, in Laos, in Cambodia it would be toxic.
On connaît bien au Laos bone et bone khao, sorte de taro dont on mange les feuilles et la tige, mais bone bièo est moins connu car moins utilisé. Il se plaît dans les terrains humides en forêt ou près des villages, mélangé dans les fourrés à de nombreuses autres plantes. Le plus souvent ce sont ses feuilles que l’on remarque; elles sont profondément trilobées et surgissent au ras du sol par 3 ou 4 sur un tubercule plus ou moins rond. Mais parfois, avec ou sans les feuilles, émerge du sol une curieuse inflorescence sans tige; elle est composée d’une spathe, grand pétale enroulé, rétréci au sommet, de couleur verdâtre en dehors, rose–pourpre, parfois presque noir en dedans. A l’intérieur de cette spathe se dresse un spadice rose, sorte de hampe sur laquelle s’échelonnent les petites fleurs femelles, à la base, et les fleurs mâles, plus haut. Pendant les 2 ou 3 jours où elle est ouverte cette inflorescence dégage une odeur caractéristique qui doit attirer les insectes polinisateurs. Le fruit est une baie ovoïde contenant quelques graines.
Le nom scientifique de bone bièo est Typhonium trilobatum. Le nom du genre vient du grec « typhon » nom d’un être hybride, moitié homme moitié dragon, qui désigne également une plante mal définie et un vent violent; « trilobatum » évoque les feuilles à 3 lobes. Typhonium trilobatum se rencontre de l’Inde au Vietnam et en Malaisie c’est pourquoi, en anglais et en français on le nomme arum du Bengale, l’arum étant emblématique de la famille des Aracées, du moins sous les climats tempérés. En lao bone désigne un certain nombre de plantes à tubercule, « nièo » signifie « tordu » sans doute parce que le spadice s’incline fortement hors de la spathe au lieu de rester dressé.
Cette plante a « un air étrange qui la classe tout de suite hors de la série des plantes vulgaires… ». Au Laos comme dans de nombreuses autres régions elle est considérée comme une plante magique. Elle est capable rapporte Vidal « de faire parler les auteurs de crime ». Elle entre dans la composition de plusieurs potions médicinales « contre toutes sortes de maladie ». Plus précisément sa partie souterraine est utilisée en cataplasme anti-inflammatoire; le tubercule bouilli dans de l’huile est appliqué sur les blessures infectées. L’IMT recommande une décoction du tubercule en cas de diarrhée sanguinolente.
Des études ethno-pharmacologiques confirment une activité significative anti-inflammatoire, et anti-diarrhéique des extraits de cette plante. Une interrogation demeure quant à la consommation humaine de bone bièo, au Vietnam, en Inde, elle est considérée comme comestible, au Laos, au Cambodge elle serait toxique.