To continue our review of epiphytic plants, today we will talk about the genus Dischidia, which is particularly interesting because it highlights interactions within nature between the plant and animal worlds. These tropical Asian plants are mostly epiphytic and vining; they have the peculiarity of producing two types of leaves—small, flat, succulent leaves, which are the “normal” leaves, and leaves shaped like a bladder or cavity that can collect water and, most importantly, provide shelter for ants! As epiphytic plants, they lack contact with the ground and thus miss certain minerals. However, they have developed a survival strategy: some of their leaves inflate into bladder-like structures and develop small internal roots. At the same time, ants enter these ready-made shelters, accumulating organic matter, especially nitrogen, from which the plant can benefit. These structures are not traps, as once thought, but domatia (from the Greek domaios, meaning “construction”), and these plants are called myrmecophytes, meaning “ant-loving”.
The vernacular names naturally evoke these curious characteristics. In English, they are referred to as “ant plants,” in French somewhat oddly as “plante-pot-de-fleur” meaning “flower-pot plant” (but often simply Dischidia), and in Lao as “inflated with air” or bouap lom.
Numerous Dischidia species can be found in the forests of Laos. One commonly seen species is Dischidia major, with large, more or less inflated leaves clustered around a support, somewhat resembling a bunch of bananas. They start off small and round, and some inflate into urns filled with roots and ants. Its small, pale yellow umbel flowers are rarely seen.
In gardens, another Dischidia species originating from the Philippines is often suspended. Sold by horticulturists, it is known as Dischidia vidalii. Some Laotians call it dok kapao, meaning “flower-sac.” It has lovely little red flowers, and some of its leaves are indeed round and inflated like a purse.
These Dischidia species are highly decorative and often adorn verandas or pergolas, but they also have some medicinal virtues. For example, an infusion made from bouap lom is reputed to alleviate gastric pain and respiratory difficulties. A paste made from the leaves is considered to relieve muscular pain.
Pour poursuivre notre revue des plantes épiphytes nous parlerons aujourd’hui du genre Dischidia, particulièrement intéressant parce qu’il met en lumière les interactions au sein de la nature entre le monde végétal et le monde animal. Ces plantes d’Asie tropicales sont le plus souvent épiphytes et volubiles; elles ont la particularité de fabriquer deux sortes de feuilles, des petites, plates, succulentes qui sont les feuilles “normales” et des feuilles en forme d’outre ou de cavité qui peuvent recueillir l’eau et surtout qui abritent des fourmis! Etant épiphytes ces plantes n’ont pas de contact avec le sol et manquent ainsi de certains minéraux mais elles ont développé une stratégie de survie: certaines de leurs feuilles se gonflent en forme de vessie et développent de petites racines internes, en même temps les fourmis s’introduisent dans ces abris tout faits, y accumulent de la matière organique, en particulier de l’azote, dans laquelle la plante va pouvoir puiser. Ces organes ne sont pas des pièges comme on a pu le penser, mais des domaties (du grec domaios, « construction ») et l’on nomme ces plantes mirmécophytes, c’est-à-dire « qui aime les fourmis ».
Les noms vernaculaires évoquent bien entendu ces curieuses caractéristiques, l’anglais parle de « plante à fourmis », le français un peu bizarrement de « plante-pot-de-fleurs » (mais l’on dira souvent Dischidia) et le lao de « gonflé d’air », bouap lom.
De nombreux Dischidia se rencontre dans les forêts au Laos, celui que nous avons vu le plus souvent est Dischidia major aux grandes feuilles plus ou moins gonflées groupées autour d’un support un peu comme un régime de bananes; elles naissent petites et rondes et certaines se gonflent et deviennent des urnes remplies de racines et de fourmis; ses petites fleurs, que l’on voit rarement, sont en ombelle jaune pâle.
Dans les jardins est souvent suspendu un autre Dischidia originaire des Philippines et vendu par les horticulteurs, Dischidia vidalii; certains Lao le nomment dok kapao, c’est-à-dire « fleur-sac »; il a de jolies petites fleurs rouges et quelques-unes de ses feuilles sont en effet rondes et gonflées comme une bourse.
Ces Dischidia sont très décoratifs et ornent souvent les vérandas ou les tonnelles mais ils ont aussi quelques vertus médicinales; ainsi une infusion de bouap lom a la réputation de calmer les douleurs gastriques et les difficultés respiratoires; une pâte faite avec les feuilles est considérée comme soulageant les douleurs musculaires.




To continue our review of epiphytic plants, today we will talk about the genus Dischidia, which is particularly interesting because it highlights interactions within nature between the plant and animal worlds. These tropical Asian plants are mostly epiphytic and vining; they have the peculiarity of producing two types of leaves—small, flat, succulent leaves, which are the “normal” leaves, and leaves shaped like a bladder or cavity that can collect water and, most importantly, provide shelter for ants! As epiphytic plants, they lack contact with the ground and thus miss certain minerals. However, they have developed a survival strategy: some of their leaves inflate into bladder-like structures and develop small internal roots. At the same time, ants enter these ready-made shelters, accumulating organic matter, especially nitrogen, from which the plant can benefit. These structures are not traps, as once thought, but domatia (from the Greek domaios, meaning “construction”), and these plants are called myrmecophytes, meaning “ant-loving”.
The vernacular names naturally evoke these curious characteristics. In English, they are referred to as “ant plants,” in French somewhat oddly as “plante-pot-de-fleur” meaning “flower-pot plant” (but often simply Dischidia), and in Lao as “inflated with air” or bouap lom.
Numerous Dischidia species can be found in the forests of Laos. One commonly seen species is Dischidia major, with large, more or less inflated leaves clustered around a support, somewhat resembling a bunch of bananas. They start off small and round, and some inflate into urns filled with roots and ants. Its small, pale yellow umbel flowers are rarely seen.
In gardens, another Dischidia species originating from the Philippines is often suspended. Sold by horticulturists, it is known as Dischidia vidalii. Some Laotians call it dok kapao, meaning “flower-sac.” It has lovely little red flowers, and some of its leaves are indeed round and inflated like a purse.
These Dischidia species are highly decorative and often adorn verandas or pergolas, but they also have some medicinal virtues. For example, an infusion made from bouap lom is reputed to alleviate gastric pain and respiratory difficulties. A paste made from the leaves is considered to relieve muscular pain.
Pour poursuivre notre revue des plantes épiphytes nous parlerons aujourd’hui du genre Dischidia, particulièrement intéressant parce qu’il met en lumière les interactions au sein de la nature entre le monde végétal et le monde animal. Ces plantes d’Asie tropicales sont le plus souvent épiphytes et volubiles; elles ont la particularité de fabriquer deux sortes de feuilles, des petites, plates, succulentes qui sont les feuilles “normales” et des feuilles en forme d’outre ou de cavité qui peuvent recueillir l’eau et surtout qui abritent des fourmis! Etant épiphytes ces plantes n’ont pas de contact avec le sol et manquent ainsi de certains minéraux mais elles ont développé une stratégie de survie: certaines de leurs feuilles se gonflent en forme de vessie et développent de petites racines internes, en même temps les fourmis s’introduisent dans ces abris tout faits, y accumulent de la matière organique, en particulier de l’azote, dans laquelle la plante va pouvoir puiser. Ces organes ne sont pas des pièges comme on a pu le penser, mais des domaties (du grec domaios, « construction ») et l’on nomme ces plantes mirmécophytes, c’est-à-dire « qui aime les fourmis ».
Les noms vernaculaires évoquent bien entendu ces curieuses caractéristiques, l’anglais parle de « plante à fourmis », le français un peu bizarrement de « plante-pot-de-fleurs » (mais l’on dira souvent Dischidia) et le lao de « gonflé d’air », bouap lom.
De nombreux Dischidia se rencontre dans les forêts au Laos, celui que nous avons vu le plus souvent est Dischidia major aux grandes feuilles plus ou moins gonflées groupées autour d’un support un peu comme un régime de bananes; elles naissent petites et rondes et certaines se gonflent et deviennent des urnes remplies de racines et de fourmis; ses petites fleurs, que l’on voit rarement, sont en ombelle jaune pâle.
Dans les jardins est souvent suspendu un autre Dischidia originaire des Philippines et vendu par les horticulteurs, Dischidia vidalii; certains Lao le nomment dok kapao, c’est-à-dire « fleur-sac »; il a de jolies petites fleurs rouges et quelques-unes de ses feuilles sont en effet rondes et gonflées comme une bourse.
Ces Dischidia sont très décoratifs et ornent souvent les vérandas ou les tonnelles mais ils ont aussi quelques vertus médicinales; ainsi une infusion de bouap lom a la réputation de calmer les douleurs gastriques et les difficultés respiratoires; une pâte faite avec les feuilles est considérée comme soulageant les douleurs musculaires.








To continue our review of epiphytic plants, today we will talk about the genus Dischidia, which is particularly interesting because it highlights interactions within nature between the plant and animal worlds. These tropical Asian plants are mostly epiphytic and vining; they have the peculiarity of producing two types of leaves—small, flat, succulent leaves, which are the “normal” leaves, and leaves shaped like a bladder or cavity that can collect water and, most importantly, provide shelter for ants! As epiphytic plants, they lack contact with the ground and thus miss certain minerals. However, they have developed a survival strategy: some of their leaves inflate into bladder-like structures and develop small internal roots. At the same time, ants enter these ready-made shelters, accumulating organic matter, especially nitrogen, from which the plant can benefit. These structures are not traps, as once thought, but domatia (from the Greek domaios, meaning “construction”), and these plants are called myrmecophytes, meaning “ant-loving”.
The vernacular names naturally evoke these curious characteristics. In English, they are referred to as “ant plants,” in French somewhat oddly as “plante-pot-de-fleur” meaning “flower-pot plant” (but often simply Dischidia), and in Lao as “inflated with air” or bouap lom.
Numerous Dischidia species can be found in the forests of Laos. One commonly seen species is Dischidia major, with large, more or less inflated leaves clustered around a support, somewhat resembling a bunch of bananas. They start off small and round, and some inflate into urns filled with roots and ants. Its small, pale yellow umbel flowers are rarely seen.
In gardens, another Dischidia species originating from the Philippines is often suspended. Sold by horticulturists, it is known as Dischidia vidalii. Some Laotians call it dok kapao, meaning “flower-sac.” It has lovely little red flowers, and some of its leaves are indeed round and inflated like a purse.
These Dischidia species are highly decorative and often adorn verandas or pergolas, but they also have some medicinal virtues. For example, an infusion made from bouap lom is reputed to alleviate gastric pain and respiratory difficulties. A paste made from the leaves is considered to relieve muscular pain.
Pour poursuivre notre revue des plantes épiphytes nous parlerons aujourd’hui du genre Dischidia, particulièrement intéressant parce qu’il met en lumière les interactions au sein de la nature entre le monde végétal et le monde animal. Ces plantes d’Asie tropicales sont le plus souvent épiphytes et volubiles; elles ont la particularité de fabriquer deux sortes de feuilles, des petites, plates, succulentes qui sont les feuilles “normales” et des feuilles en forme d’outre ou de cavité qui peuvent recueillir l’eau et surtout qui abritent des fourmis! Etant épiphytes ces plantes n’ont pas de contact avec le sol et manquent ainsi de certains minéraux mais elles ont développé une stratégie de survie: certaines de leurs feuilles se gonflent en forme de vessie et développent de petites racines internes, en même temps les fourmis s’introduisent dans ces abris tout faits, y accumulent de la matière organique, en particulier de l’azote, dans laquelle la plante va pouvoir puiser. Ces organes ne sont pas des pièges comme on a pu le penser, mais des domaties (du grec domaios, « construction ») et l’on nomme ces plantes mirmécophytes, c’est-à-dire « qui aime les fourmis ».
Les noms vernaculaires évoquent bien entendu ces curieuses caractéristiques, l’anglais parle de « plante à fourmis », le français un peu bizarrement de « plante-pot-de-fleurs » (mais l’on dira souvent Dischidia) et le lao de « gonflé d’air », bouap lom.
De nombreux Dischidia se rencontre dans les forêts au Laos, celui que nous avons vu le plus souvent est Dischidia major aux grandes feuilles plus ou moins gonflées groupées autour d’un support un peu comme un régime de bananes; elles naissent petites et rondes et certaines se gonflent et deviennent des urnes remplies de racines et de fourmis; ses petites fleurs, que l’on voit rarement, sont en ombelle jaune pâle.
Dans les jardins est souvent suspendu un autre Dischidia originaire des Philippines et vendu par les horticulteurs, Dischidia vidalii; certains Lao le nomment dok kapao, c’est-à-dire « fleur-sac »; il a de jolies petites fleurs rouges et quelques-unes de ses feuilles sont en effet rondes et gonflées comme une bourse.
Ces Dischidia sont très décoratifs et ornent souvent les vérandas ou les tonnelles mais ils ont aussi quelques vertus médicinales; ainsi une infusion de bouap lom a la réputation de calmer les douleurs gastriques et les difficultés respiratoires; une pâte faite avec les feuilles est considérée comme soulageant les douleurs musculaires.