The family of Cannaceae consists of only one genus: Canna; the approximately fifty species it comprises are native to tropical America, and some, like Canna indica, have become naturalized in most warm and humid regions of the world.
Canna plants form clumps from which emerge strong, upright stems ranging from 60 cm to 1-1.50 m in height, producing irregular flowers grouped in a terminal inflorescence. Their leaves are oval, elongated, broad, sheathing the stem in a manner similar to banana leaves. After flowering, capsules with flexible spines are formed, containing hard black seeds.
The overall appearance of the plant resembles that of a reed, which is why Linnaeus named this genus Canna (Latin for reed). As for the determinant “indica”, it recalls Christopher Columbus, who, upon arriving in America, believed he had reached the Indies.
In Laos, Canna plants are called kouay noy, which translates to “small banana trees” because their large and broad leaves can be confusing. In the French Caribbean, the term used is balisier, a portmanteau word formed from “balise” (buoy) and a Carib word, balìri, which refers to these plants used to make shelter coverings. Another term used is toloman because from the rhizomes of Canna, which are rich in starch, a flour called toloman is obtained, traditionally reserved for children’s nutrition due to its “cleansing” properties; however, doctors consider it a source of weight gain. The English name also alludes to this flour, but there is also a curious designation: Indian Shot; indeed, the very hard seeds of Canna, also known as “shot,” were supposedly used by Native Americans as projectiles. These seeds are also sought after for making jewelry, talismans, and filling musical instruments like maracas.
In Laos, Canna plants are cultivated from the North to the South as decorative plants, and they are well naturalized, even found in rice fields, indicating their adaptability. When missionaries brought Canna indica to Europe in the early 16th century, it had little success because its flowers were relatively small. It was only in the 19th century that horticulturists began creating cultivars, resulting in varieties with large flowers, initially in vibrant red or bright yellow, later in pink, white, variegated, and with leaves evolving in size and color, some being almost black. All these hybrids can be grouped under the name Canna generalis, and it is likely that these are the ones found in Laos, with our Thai neighbors being good gardeners in this regard.
La famille des Cannaceae ne comporte qu’un seul genre: les Canna; la cinquantaine d’espèces qui le compose est originaire d’Amérique tropicale et quelques-unes, comme Canna indica sont devenues subspontanées dans la plupart des régions chaudes et humides du globe.
Les Canna forment des touffes d’où émergent de fortes tiges très droites de 60 cm à 1-1,50 m de haut, produisant des fleurs irrégulières groupées en une inflorescence terminale. Leurs feuilles sont ovales, allongées, amples, engainant la tige à la façon de celles du bananier. Après la floraison se forment des capsules garnies d’épines souples et renfermant des graines dures de couleur noire.
L’allure générale de la plante évoque celle d’un roseau, raison pour laquelle Linné a nommé ce genre Canna (roseau en latin), quant au déterminant « indica » il rappelle que Christophe Colomb, arrivant en Amérique croyait avoir atteint les Indes.
Les Lao nomment les Canna, kouay noy, « petits bananiers » car leurs larges et grandes feuilles peuvent prêter à confusion. Le français des Antilles emploie le terme balisier, mot valise formé de « balise » et d’un mot caraïbe « balìri » qui désigne ces plantes avec lesquelles ils faisaient les couvertures de leurs abris. Mais on emploie aussi le terme toloman car à partir des rhizomes des Canna, riches en amidon, on obtient une farine, le toloman, que l’on réserve traditionnellement à l’alimentation des enfants pour ses vertus « nettoyantes »; les médecins considèrent, eux, qu’elle est plutôt source d’embonpoint. Le nom anglais évoque aussi cette farine mais on trouve également une dénomination curieuse: Indian Shot; en effet, les graines de Canna qui sont très dures, auraient été utilisées par les Indiens d’Amérique comme projectiles; ces graines sont d’ailleurs recherchées aussi pour faire des bijoux, des talismans, et garnir des instruments de musique comme les maracas.
Au Laos les Canna sont cultivées du Nord au Sud comme plantes décoratives, nous en avons d’ailleurs ramassées dans une rizière, c’est dire qu’elles sont bien naturalisées. Lorsque les missionnaires ramenèrent Canna indica en Europe au début du XVI siècle, elle n’eut que peu de succès car ses fleurs étaient relativement petites; ce n’est qu’au XIX siècle que les horticulteurs commencent à en faire des cultivars et obtiennent des variétés à grosses fleurs, d’abord d’un beau rouge ou jaune brillant, puis des roses, des blanches, des panachées; les feuilles elles aussi évoluent en taille et en couleur, certaines étant d’un vert presque noire. Tous ces hybrides peuvent être regroupés sous le nom de Canna generalis, et il est probable que ce sont ceux-là que l’on trouve au Laos, nos voisins Thaï étant d’ailleurs de bons jardiniers en la matière.





The family of Cannaceae consists of only one genus: Canna; the approximately fifty species it comprises are native to tropical America, and some, like Canna indica, have become naturalized in most warm and humid regions of the world.
Canna plants form clumps from which emerge strong, upright stems ranging from 60 cm to 1-1.50 m in height, producing irregular flowers grouped in a terminal inflorescence. Their leaves are oval, elongated, broad, sheathing the stem in a manner similar to banana leaves. After flowering, capsules with flexible spines are formed, containing hard black seeds.
The overall appearance of the plant resembles that of a reed, which is why Linnaeus named this genus Canna (Latin for reed). As for the determinant “indica”, it recalls Christopher Columbus, who, upon arriving in America, believed he had reached the Indies.
In Laos, Canna plants are called kouay noy, which translates to “small banana trees” because their large and broad leaves can be confusing. In the French Caribbean, the term used is balisier, a portmanteau word formed from “balise” (buoy) and a Carib word, balìri, which refers to these plants used to make shelter coverings. Another term used is toloman because from the rhizomes of Canna, which are rich in starch, a flour called toloman is obtained, traditionally reserved for children’s nutrition due to its “cleansing” properties; however, doctors consider it a source of weight gain. The English name also alludes to this flour, but there is also a curious designation: Indian Shot; indeed, the very hard seeds of Canna, also known as “shot,” were supposedly used by Native Americans as projectiles. These seeds are also sought after for making jewelry, talismans, and filling musical instruments like maracas.
In Laos, Canna plants are cultivated from the North to the South as decorative plants, and they are well naturalized, even found in rice fields, indicating their adaptability. When missionaries brought Canna indica to Europe in the early 16th century, it had little success because its flowers were relatively small. It was only in the 19th century that horticulturists began creating cultivars, resulting in varieties with large flowers, initially in vibrant red or bright yellow, later in pink, white, variegated, and with leaves evolving in size and color, some being almost black. All these hybrids can be grouped under the name Canna generalis, and it is likely that these are the ones found in Laos, with our Thai neighbors being good gardeners in this regard.
La famille des Cannaceae ne comporte qu’un seul genre: les Canna; la cinquantaine d’espèces qui le compose est originaire d’Amérique tropicale et quelques-unes, comme Canna indica sont devenues subspontanées dans la plupart des régions chaudes et humides du globe.
Les Canna forment des touffes d’où émergent de fortes tiges très droites de 60 cm à 1-1,50 m de haut, produisant des fleurs irrégulières groupées en une inflorescence terminale. Leurs feuilles sont ovales, allongées, amples, engainant la tige à la façon de celles du bananier. Après la floraison se forment des capsules garnies d’épines souples et renfermant des graines dures de couleur noire.
L’allure générale de la plante évoque celle d’un roseau, raison pour laquelle Linné a nommé ce genre Canna (roseau en latin), quant au déterminant « indica » il rappelle que Christophe Colomb, arrivant en Amérique croyait avoir atteint les Indes.
Les Lao nomment les Canna, kouay noy, « petits bananiers » car leurs larges et grandes feuilles peuvent prêter à confusion. Le français des Antilles emploie le terme balisier, mot valise formé de « balise » et d’un mot caraïbe « balìri » qui désigne ces plantes avec lesquelles ils faisaient les couvertures de leurs abris. Mais on emploie aussi le terme toloman car à partir des rhizomes des Canna, riches en amidon, on obtient une farine, le toloman, que l’on réserve traditionnellement à l’alimentation des enfants pour ses vertus « nettoyantes »; les médecins considèrent, eux, qu’elle est plutôt source d’embonpoint. Le nom anglais évoque aussi cette farine mais on trouve également une dénomination curieuse: Indian Shot; en effet, les graines de Canna qui sont très dures, auraient été utilisées par les Indiens d’Amérique comme projectiles; ces graines sont d’ailleurs recherchées aussi pour faire des bijoux, des talismans, et garnir des instruments de musique comme les maracas.
Au Laos les Canna sont cultivées du Nord au Sud comme plantes décoratives, nous en avons d’ailleurs ramassées dans une rizière, c’est dire qu’elles sont bien naturalisées. Lorsque les missionnaires ramenèrent Canna indica en Europe au début du XVI siècle, elle n’eut que peu de succès car ses fleurs étaient relativement petites; ce n’est qu’au XIX siècle que les horticulteurs commencent à en faire des cultivars et obtiennent des variétés à grosses fleurs, d’abord d’un beau rouge ou jaune brillant, puis des roses, des blanches, des panachées; les feuilles elles aussi évoluent en taille et en couleur, certaines étant d’un vert presque noire. Tous ces hybrides peuvent être regroupés sous le nom de Canna generalis, et il est probable que ce sont ceux-là que l’on trouve au Laos, nos voisins Thaï étant d’ailleurs de bons jardiniers en la matière.










The family of Cannaceae consists of only one genus: Canna; the approximately fifty species it comprises are native to tropical America, and some, like Canna indica, have become naturalized in most warm and humid regions of the world.
Canna plants form clumps from which emerge strong, upright stems ranging from 60 cm to 1-1.50 m in height, producing irregular flowers grouped in a terminal inflorescence. Their leaves are oval, elongated, broad, sheathing the stem in a manner similar to banana leaves. After flowering, capsules with flexible spines are formed, containing hard black seeds.
The overall appearance of the plant resembles that of a reed, which is why Linnaeus named this genus Canna (Latin for reed). As for the determinant “indica”, it recalls Christopher Columbus, who, upon arriving in America, believed he had reached the Indies.
In Laos, Canna plants are called kouay noy, which translates to “small banana trees” because their large and broad leaves can be confusing. In the French Caribbean, the term used is balisier, a portmanteau word formed from “balise” (buoy) and a Carib word, balìri, which refers to these plants used to make shelter coverings. Another term used is toloman because from the rhizomes of Canna, which are rich in starch, a flour called toloman is obtained, traditionally reserved for children’s nutrition due to its “cleansing” properties; however, doctors consider it a source of weight gain. The English name also alludes to this flour, but there is also a curious designation: Indian Shot; indeed, the very hard seeds of Canna, also known as “shot,” were supposedly used by Native Americans as projectiles. These seeds are also sought after for making jewelry, talismans, and filling musical instruments like maracas.
In Laos, Canna plants are cultivated from the North to the South as decorative plants, and they are well naturalized, even found in rice fields, indicating their adaptability. When missionaries brought Canna indica to Europe in the early 16th century, it had little success because its flowers were relatively small. It was only in the 19th century that horticulturists began creating cultivars, resulting in varieties with large flowers, initially in vibrant red or bright yellow, later in pink, white, variegated, and with leaves evolving in size and color, some being almost black. All these hybrids can be grouped under the name Canna generalis, and it is likely that these are the ones found in Laos, with our Thai neighbors being good gardeners in this regard.
La famille des Cannaceae ne comporte qu’un seul genre: les Canna; la cinquantaine d’espèces qui le compose est originaire d’Amérique tropicale et quelques-unes, comme Canna indica sont devenues subspontanées dans la plupart des régions chaudes et humides du globe.
Les Canna forment des touffes d’où émergent de fortes tiges très droites de 60 cm à 1-1,50 m de haut, produisant des fleurs irrégulières groupées en une inflorescence terminale. Leurs feuilles sont ovales, allongées, amples, engainant la tige à la façon de celles du bananier. Après la floraison se forment des capsules garnies d’épines souples et renfermant des graines dures de couleur noire.
L’allure générale de la plante évoque celle d’un roseau, raison pour laquelle Linné a nommé ce genre Canna (roseau en latin), quant au déterminant « indica » il rappelle que Christophe Colomb, arrivant en Amérique croyait avoir atteint les Indes.
Les Lao nomment les Canna, kouay noy, « petits bananiers » car leurs larges et grandes feuilles peuvent prêter à confusion. Le français des Antilles emploie le terme balisier, mot valise formé de « balise » et d’un mot caraïbe « balìri » qui désigne ces plantes avec lesquelles ils faisaient les couvertures de leurs abris. Mais on emploie aussi le terme toloman car à partir des rhizomes des Canna, riches en amidon, on obtient une farine, le toloman, que l’on réserve traditionnellement à l’alimentation des enfants pour ses vertus « nettoyantes »; les médecins considèrent, eux, qu’elle est plutôt source d’embonpoint. Le nom anglais évoque aussi cette farine mais on trouve également une dénomination curieuse: Indian Shot; en effet, les graines de Canna qui sont très dures, auraient été utilisées par les Indiens d’Amérique comme projectiles; ces graines sont d’ailleurs recherchées aussi pour faire des bijoux, des talismans, et garnir des instruments de musique comme les maracas.
Au Laos les Canna sont cultivées du Nord au Sud comme plantes décoratives, nous en avons d’ailleurs ramassées dans une rizière, c’est dire qu’elles sont bien naturalisées. Lorsque les missionnaires ramenèrent Canna indica en Europe au début du XVI siècle, elle n’eut que peu de succès car ses fleurs étaient relativement petites; ce n’est qu’au XIX siècle que les horticulteurs commencent à en faire des cultivars et obtiennent des variétés à grosses fleurs, d’abord d’un beau rouge ou jaune brillant, puis des roses, des blanches, des panachées; les feuilles elles aussi évoluent en taille et en couleur, certaines étant d’un vert presque noire. Tous ces hybrides peuvent être regroupés sous le nom de Canna generalis, et il est probable que ce sont ceux-là que l’on trouve au Laos, nos voisins Thaï étant d’ailleurs de bons jardiniers en la matière.