Arachis hypogaea

Scientific name:
Plant family:
Common name:
Lao name:
Arachis hypogaea L.
Fabaceae
Groundnut, Peanut
Mak thoua dine

L’arachide ou cacahouète est depuis tellement longtemps cultivée en Asie et en Afrique tropicales que l’on a cru qu’elle en était originaire, jusqu’à la découverte de graines dans une tombe précolombienne au Pérou. On sait maintenant qu’elle a été introduite en Afrique par les Portugais dès le XVIème siècle et aux Philippines par les Espagnols.

L’arachide est une plante annuelle à fleurs jaunes de 20 à 90 cm de hauteur qui fait partie de la grande famille des Légumineuses (Fabacées). Ses feuilles sont composées de 2 ou 3 paires de folioles ovales. Ses fleurs jaunes apparaissent à l’aisselle des feuilles, isolément ou en petits groupes. Les étamines au nombre de neuf sont soudées en tube par leur filet. L’ovaire est inséré sur un support particulier, le gynophore qui, après fécondation, se courbe vers la terre de telle façon que le fruit, une petite gousse à deux graines, se développe sous la surface du sol.

Cette particularité botanique d’un fruit se développant sous terre induit la plupart de ses noms vernaculaires à l’exemple du lao qui parle d’un « haricot de terre », mak thoua dine; même le terme « cacahouète » employé en français, qui vient du nahuatl ,langue mexicaine, signifie « cacao de terre ». Au Canada on parle de « pinotte », prononciation à la française du « peanut » anglais et l’expression « ça ne vaut pas pinotte » est employée pour dire « ça ne vaut pas grand-chose ».

Pourtant les cacahouètes tiennent une place considérable dans l’économie mondiale, principalement parce que leurs petites graines sont constituées à presque 50% de matière grasse facile à extraire. L’huile d’arachide pas très bonne diététiquement est de plus en plus remplacée par celle de colza ou de tournesol, elle sert néanmoins à la fabrication des margarines et de nombreux produits alimentaires; on connaît aussi le fameux beurre de cacahouètes dont les Nord-Américains sont si friands, les graines salées de l’apéritif, et toutes les sucreries aux cacahouètes. Cette matière grasse est très employée en savonnerie, cosmétique et en pharmacie comme solvant. Les tourteaux d’arachides sont un très bon aliment animal et la plante sert également de fourrage.

On retrouve la plupart de ces usages dans les traditions anciennes de la Péninsule indochinoise. Monseigneur Pallegoix en 1854 décrit en Thaïlande une « plante bien précieuse, la pistache de terre, dont on fait dexcellents gâteaux et on en extrait une huile propre aux usages domestiques ». Clovis Thorel, médecin et botaniste français décrit en 1866, dans la vallée du Mékong, la culture de mak thoua dine faite par les femmes et les enfants car c’est un « travail long mais pas très difficile ».

Au Laos on mange les cacahouètes « à toutes les sauces »: bouillies, grillées, frites, comme amuse-gueule; réduites en poudre grossière elles sont ajoutées à un grand nombre de salades, comme celle de papaye, au riz ou aux vermicelles sautés, aux sauces piquantes; on en fait des pâtisseries, beignets ou nougats mais aussi crèmes glacées. La plante tout entière sert de nourriture animale et d’engrais vert. Dans plusieurs régions elle est aussi une culture de rente, ainsi dans celle de Sayaboury on cultive une variété rouge qui est consommée sur place et une variété blanche qui est exportée. Enfin mak thoua dine, comme d’autres graines de melon ou de maïs, aurait, dans plusieurs ethnies lao, une fonction rituelle lors de la mort pour signifier la vie.

 

 

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A peanut stalk
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The peanuts came out of the ground
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The seed and its husk
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Equipment from a traditional oil mill for processing peanuts.
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Laotian peanut treat
Scientific name:
Arachis hypogaea L.
Plant family:
Fabaceae
Common name:
Groundnut, Peanut
Lao name:
Mak thoua dine

L’arachide ou cacahouète est depuis tellement longtemps cultivée en Asie et en Afrique tropicales que l’on a cru qu’elle en était originaire, jusqu’à la découverte de graines dans une tombe précolombienne au Pérou. On sait maintenant qu’elle a été introduite en Afrique par les Portugais dès le XVIème siècle et aux Philippines par les Espagnols.

L’arachide est une plante annuelle à fleurs jaunes de 20 à 90 cm de hauteur qui fait partie de la grande famille des Légumineuses (Fabacées). Ses feuilles sont composées de 2 ou 3 paires de folioles ovales. Ses fleurs jaunes apparaissent à l’aisselle des feuilles, isolément ou en petits groupes. Les étamines au nombre de neuf sont soudées en tube par leur filet. L’ovaire est inséré sur un support particulier, le gynophore qui, après fécondation, se courbe vers la terre de telle façon que le fruit, une petite gousse à deux graines, se développe sous la surface du sol.

Cette particularité botanique d’un fruit se développant sous terre induit la plupart de ses noms vernaculaires à l’exemple du lao qui parle d’un « haricot de terre », mak thoua dine; même le terme « cacahouète » employé en français, qui vient du nahuatl ,langue mexicaine, signifie « cacao de terre ». Au Canada on parle de « pinotte », prononciation à la française du « peanut » anglais et l’expression « ça ne vaut pas pinotte » est employée pour dire « ça ne vaut pas grand-chose ».

Pourtant les cacahouètes tiennent une place considérable dans l’économie mondiale, principalement parce que leurs petites graines sont constituées à presque 50% de matière grasse facile à extraire. L’huile d’arachide pas très bonne diététiquement est de plus en plus remplacée par celle de colza ou de tournesol, elle sert néanmoins à la fabrication des margarines et de nombreux produits alimentaires; on connaît aussi le fameux beurre de cacahouètes dont les Nord-Américains sont si friands, les graines salées de l’apéritif, et toutes les sucreries aux cacahouètes. Cette matière grasse est très employée en savonnerie, cosmétique et en pharmacie comme solvant. Les tourteaux d’arachides sont un très bon aliment animal et la plante sert également de fourrage.

On retrouve la plupart de ces usages dans les traditions anciennes de la Péninsule indochinoise. Monseigneur Pallegoix en 1854 décrit en Thaïlande une « plante bien précieuse, la pistache de terre, dont on fait dexcellents gâteaux et on en extrait une huile propre aux usages domestiques ». Clovis Thorel, médecin et botaniste français décrit en 1866, dans la vallée du Mékong, la culture de mak thoua dine faite par les femmes et les enfants car c’est un « travail long mais pas très difficile ».

Au Laos on mange les cacahouètes « à toutes les sauces »: bouillies, grillées, frites, comme amuse-gueule; réduites en poudre grossière elles sont ajoutées à un grand nombre de salades, comme celle de papaye, au riz ou aux vermicelles sautés, aux sauces piquantes; on en fait des pâtisseries, beignets ou nougats mais aussi crèmes glacées. La plante tout entière sert de nourriture animale et d’engrais vert. Dans plusieurs régions elle est aussi une culture de rente, ainsi dans celle de Sayaboury on cultive une variété rouge qui est consommée sur place et une variété blanche qui est exportée. Enfin mak thoua dine, comme d’autres graines de melon ou de maïs, aurait, dans plusieurs ethnies lao, une fonction rituelle lors de la mort pour signifier la vie.

 

 

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A peanut stalk
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The peanuts came out of the ground
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The seed and its husk
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Equipment from a traditional oil mill for processing peanuts.
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Laotian peanut treat
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A peanut stalk
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The peanuts came out of the ground
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The seed and its husk
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Equipment from a traditional oil mill for processing peanuts.
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Laotian peanut treat
Scientific name:
Arachis hypogaea L.
Plant family:
Fabaceae
Common name:
Groundnut, Peanut
Lao name:
Mak thoua dine

L’arachide ou cacahouète est depuis tellement longtemps cultivée en Asie et en Afrique tropicales que l’on a cru qu’elle en était originaire, jusqu’à la découverte de graines dans une tombe précolombienne au Pérou. On sait maintenant qu’elle a été introduite en Afrique par les Portugais dès le XVIème siècle et aux Philippines par les Espagnols.

L’arachide est une plante annuelle à fleurs jaunes de 20 à 90 cm de hauteur qui fait partie de la grande famille des Légumineuses (Fabacées). Ses feuilles sont composées de 2 ou 3 paires de folioles ovales. Ses fleurs jaunes apparaissent à l’aisselle des feuilles, isolément ou en petits groupes. Les étamines au nombre de neuf sont soudées en tube par leur filet. L’ovaire est inséré sur un support particulier, le gynophore qui, après fécondation, se courbe vers la terre de telle façon que le fruit, une petite gousse à deux graines, se développe sous la surface du sol.

Cette particularité botanique d’un fruit se développant sous terre induit la plupart de ses noms vernaculaires à l’exemple du lao qui parle d’un « haricot de terre », mak thoua dine; même le terme « cacahouète » employé en français, qui vient du nahuatl ,langue mexicaine, signifie « cacao de terre ». Au Canada on parle de « pinotte », prononciation à la française du « peanut » anglais et l’expression « ça ne vaut pas pinotte » est employée pour dire « ça ne vaut pas grand-chose ».

Pourtant les cacahouètes tiennent une place considérable dans l’économie mondiale, principalement parce que leurs petites graines sont constituées à presque 50% de matière grasse facile à extraire. L’huile d’arachide pas très bonne diététiquement est de plus en plus remplacée par celle de colza ou de tournesol, elle sert néanmoins à la fabrication des margarines et de nombreux produits alimentaires; on connaît aussi le fameux beurre de cacahouètes dont les Nord-Américains sont si friands, les graines salées de l’apéritif, et toutes les sucreries aux cacahouètes. Cette matière grasse est très employée en savonnerie, cosmétique et en pharmacie comme solvant. Les tourteaux d’arachides sont un très bon aliment animal et la plante sert également de fourrage.

On retrouve la plupart de ces usages dans les traditions anciennes de la Péninsule indochinoise. Monseigneur Pallegoix en 1854 décrit en Thaïlande une « plante bien précieuse, la pistache de terre, dont on fait dexcellents gâteaux et on en extrait une huile propre aux usages domestiques ». Clovis Thorel, médecin et botaniste français décrit en 1866, dans la vallée du Mékong, la culture de mak thoua dine faite par les femmes et les enfants car c’est un « travail long mais pas très difficile ».

Au Laos on mange les cacahouètes « à toutes les sauces »: bouillies, grillées, frites, comme amuse-gueule; réduites en poudre grossière elles sont ajoutées à un grand nombre de salades, comme celle de papaye, au riz ou aux vermicelles sautés, aux sauces piquantes; on en fait des pâtisseries, beignets ou nougats mais aussi crèmes glacées. La plante tout entière sert de nourriture animale et d’engrais vert. Dans plusieurs régions elle est aussi une culture de rente, ainsi dans celle de Sayaboury on cultive une variété rouge qui est consommée sur place et une variété blanche qui est exportée. Enfin mak thoua dine, comme d’autres graines de melon ou de maïs, aurait, dans plusieurs ethnies lao, une fonction rituelle lors de la mort pour signifier la vie.