Baphicacanthus cusia

Scientific name:
Plant family:
Common name:
Lao name:
Baphicacanthus cusia (Nees) Bremek.
Acanthaceae
Flaccid Conehead or Common Conehead
ໃບຫ້ອມ (bay hom)

Many plants can produce the colour indigo. In Laos, Indigofera tinctoria, of the Fabaceae family, and Baphicacanthus cusia, of the Acanthaceae family, are most commonly used.
The latter is a herbaceous perennial, its woody stem growing to a height of 30 cm. to one metre. Its opposite leaves are serrated and oval-shaped, narrowing to points at each end. Clusters of its violet-blue, sometimes white, flowers grow in the axils of its leaves ; its fruit is an oblong-shaped capsule.
Baphicacanthus cusia is indigenous to the Indo-China peninsula, primarily in the north-east, where there is a long tradition of its cultivation and usage. It is planted in the shade, often in the forest, and is deep blue in colour. Those that are planted in gardens, in full sun, are a brilliant light blue.
Nevertheless, regardless of the plant’s usage, the chemical processing leading up to the dyeing bath is complex and varies according to the ethnic groups, not always including input from the chemists themselves. The basic technique is fermentation of the leaves in tanks for 2 – 6 days, to remove the colour; then lime is added to set the colour, and the matter that settles at the bottom of the tanks constitutes a colourant paste. Dyeing baths are then made up with this paste, together with other plants or mineral products, to create the shade and desired intensity of colour.
This alchemy, constituting the preparation of a dye, should not have to be disrupted by a presence which would cause it to spoil it; thus, in certain villages, women who are menstruating do not approach the fermentation tanks. The monks also keep away from the tanks; indeed, one might think that Buddhism forbids touching the colours, particularly the colour blue.
Entire pieces of material are dyed with this blue, sometimes nearly black, but the Hmong, for example, create indigo patterns using the batik technique. In woven Sam Neua fabrics, the flower of the indigo plant is reprised as a decorative motive and, at the turn of the last century, Raquez noted that the Mekong boatmen’s tattoos were made in indigo; one of their favourite designs was the tiger, “of which the spirits of the water are very scared”.
This dye has yet another purpose: it serves as an antiseptic to clean wounds, particularly among the Hmong, who are great users of these colours.


De très nombreuses plantes peuvent donner la couleur indigo. Au Laos on emploie surtout Indigofera tinctoria, une Fabacées et Baphicacanthus cusia une Acanthacée.
Cette dernière est une plante herbacée vivace à tige parfois ligneuse de 30cm à 1m de haut. Les feuilles opposées sont ovales, dentées et se rétrécissent en pointe aux deux bouts. Les fleurs bleu violet, parfois blanches sont groupées en panicules d’épi à l’aisselle des feuilles. Le fruit est une capsule oblongue.
Baphicacanthus cusia est indigène de la péninsule indochinoise où subsiste toujours une longue tradition de culture et de travail de la plante, essentiellement dans le nord-est.
Les pieds sont cultivés à l’ombre, souvent en forêt et donnent une couleur bleu foncé; ceux qui sont cultivés dans les jardins, au soleil, donnent un bleu clair très vif.
Cependant quel que soit la plante utilisée les transformations chimiques qui aboutissent au bain de teinture sont complexes, variables selon les ethnies et pas toujours bien comprises des chimistes eux-mêmes. La technique de base est la fermentation des feuilles dans des cuves d’eau durant 2 à 6 jours pour que la couleur s’y dépose; on ajoute de la chaux pour fixer cette couleur; la matière qui se dépose au fond des cuves constitue une pâte colorante. Des bains de teinture sont ensuite composés avec cette pâte et d’autres plantes ou produits minéraux en fonction du ton et de l’intensité désirés.
Cette alchimie que constitue la préparation d’une teinture ne doit pas être perturbée par une présence qui la ferait « tourner », ainsi, dans certains villages, les femmes qui ont leurs règles ne doivent pas s’approcher des cuves de fermentation. Les bonzes eux aussi se tiennent à l’écart des cuves, mais l’on peut penser qu’il s’agit là d’un interdit bouddhique touchant les couleurs et en particulier le bleu.
Des pièces entières de tissus sont teintes de ce bleu parfois presque noir, mais chez les Hmong par exemple, des motifs d’indigo sont créés avec la technique du batik. Dans les tissages de Sam Neua la fleur d’indigotier est reprise comme motif décoratif et Raquez notait au début du siècle dernier que les tatouages des bateliers du Mékong sont faits à l’indigo, l’un des dessins favoris étant le tigre « dont les phi de l’eau ont grand peur ».
Cette teinture a encore un autre usage, elle sert d’antiseptique pour nettoyer les plaies en particulier chez les Hmong qui sont les grands usagers de ces couleurs.

Image
Leaves and flowers of Rum
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Indigo vats where the leaves are left to ferment
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A Hmong baby carrier decorated with the technique of batik and indigo
Scientific name:
Baphicacanthus cusia (Nees) Bremek.
Plant family:
Acanthaceae
Common name:
Flaccid Conehead or Common Conehead
Lao name:
ໃບຫ້ອມ (bay hom)

Many plants can produce the colour indigo. In Laos, Indigofera tinctoria, of the Fabaceae family, and Baphicacanthus cusia, of the Acanthaceae family, are most commonly used.
The latter is a herbaceous perennial, its woody stem growing to a height of 30 cm. to one metre. Its opposite leaves are serrated and oval-shaped, narrowing to points at each end. Clusters of its violet-blue, sometimes white, flowers grow in the axils of its leaves ; its fruit is an oblong-shaped capsule.
Baphicacanthus cusia is indigenous to the Indo-China peninsula, primarily in the north-east, where there is a long tradition of its cultivation and usage. It is planted in the shade, often in the forest, and is deep blue in colour. Those that are planted in gardens, in full sun, are a brilliant light blue.
Nevertheless, regardless of the plant’s usage, the chemical processing leading up to the dyeing bath is complex and varies according to the ethnic groups, not always including input from the chemists themselves. The basic technique is fermentation of the leaves in tanks for 2 – 6 days, to remove the colour; then lime is added to set the colour, and the matter that settles at the bottom of the tanks constitutes a colourant paste. Dyeing baths are then made up with this paste, together with other plants or mineral products, to create the shade and desired intensity of colour.
This alchemy, constituting the preparation of a dye, should not have to be disrupted by a presence which would cause it to spoil it; thus, in certain villages, women who are menstruating do not approach the fermentation tanks. The monks also keep away from the tanks; indeed, one might think that Buddhism forbids touching the colours, particularly the colour blue.
Entire pieces of material are dyed with this blue, sometimes nearly black, but the Hmong, for example, create indigo patterns using the batik technique. In woven Sam Neua fabrics, the flower of the indigo plant is reprised as a decorative motive and, at the turn of the last century, Raquez noted that the Mekong boatmen’s tattoos were made in indigo; one of their favourite designs was the tiger, “of which the spirits of the water are very scared”.
This dye has yet another purpose: it serves as an antiseptic to clean wounds, particularly among the Hmong, who are great users of these colours.


De très nombreuses plantes peuvent donner la couleur indigo. Au Laos on emploie surtout Indigofera tinctoria, une Fabacées et Baphicacanthus cusia une Acanthacée.
Cette dernière est une plante herbacée vivace à tige parfois ligneuse de 30cm à 1m de haut. Les feuilles opposées sont ovales, dentées et se rétrécissent en pointe aux deux bouts. Les fleurs bleu violet, parfois blanches sont groupées en panicules d’épi à l’aisselle des feuilles. Le fruit est une capsule oblongue.
Baphicacanthus cusia est indigène de la péninsule indochinoise où subsiste toujours une longue tradition de culture et de travail de la plante, essentiellement dans le nord-est.
Les pieds sont cultivés à l’ombre, souvent en forêt et donnent une couleur bleu foncé; ceux qui sont cultivés dans les jardins, au soleil, donnent un bleu clair très vif.
Cependant quel que soit la plante utilisée les transformations chimiques qui aboutissent au bain de teinture sont complexes, variables selon les ethnies et pas toujours bien comprises des chimistes eux-mêmes. La technique de base est la fermentation des feuilles dans des cuves d’eau durant 2 à 6 jours pour que la couleur s’y dépose; on ajoute de la chaux pour fixer cette couleur; la matière qui se dépose au fond des cuves constitue une pâte colorante. Des bains de teinture sont ensuite composés avec cette pâte et d’autres plantes ou produits minéraux en fonction du ton et de l’intensité désirés.
Cette alchimie que constitue la préparation d’une teinture ne doit pas être perturbée par une présence qui la ferait « tourner », ainsi, dans certains villages, les femmes qui ont leurs règles ne doivent pas s’approcher des cuves de fermentation. Les bonzes eux aussi se tiennent à l’écart des cuves, mais l’on peut penser qu’il s’agit là d’un interdit bouddhique touchant les couleurs et en particulier le bleu.
Des pièces entières de tissus sont teintes de ce bleu parfois presque noir, mais chez les Hmong par exemple, des motifs d’indigo sont créés avec la technique du batik. Dans les tissages de Sam Neua la fleur d’indigotier est reprise comme motif décoratif et Raquez notait au début du siècle dernier que les tatouages des bateliers du Mékong sont faits à l’indigo, l’un des dessins favoris étant le tigre « dont les phi de l’eau ont grand peur ».
Cette teinture a encore un autre usage, elle sert d’antiseptique pour nettoyer les plaies en particulier chez les Hmong qui sont les grands usagers de ces couleurs.

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Leaves and flowers of Rum
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Indigo vats where the leaves are left to ferment
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A Hmong baby carrier decorated with the technique of batik and indigo
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Leaves and flowers of Rum
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Indigo vats where the leaves are left to ferment
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A Hmong baby carrier decorated with the technique of batik and indigo
Scientific name:
Baphicacanthus cusia (Nees) Bremek.
Plant family:
Acanthaceae
Common name:
Flaccid Conehead or Common Conehead
Lao name:
ໃບຫ້ອມ (bay hom)

Many plants can produce the colour indigo. In Laos, Indigofera tinctoria, of the Fabaceae family, and Baphicacanthus cusia, of the Acanthaceae family, are most commonly used.
The latter is a herbaceous perennial, its woody stem growing to a height of 30 cm. to one metre. Its opposite leaves are serrated and oval-shaped, narrowing to points at each end. Clusters of its violet-blue, sometimes white, flowers grow in the axils of its leaves ; its fruit is an oblong-shaped capsule.
Baphicacanthus cusia is indigenous to the Indo-China peninsula, primarily in the north-east, where there is a long tradition of its cultivation and usage. It is planted in the shade, often in the forest, and is deep blue in colour. Those that are planted in gardens, in full sun, are a brilliant light blue.
Nevertheless, regardless of the plant’s usage, the chemical processing leading up to the dyeing bath is complex and varies according to the ethnic groups, not always including input from the chemists themselves. The basic technique is fermentation of the leaves in tanks for 2 – 6 days, to remove the colour; then lime is added to set the colour, and the matter that settles at the bottom of the tanks constitutes a colourant paste. Dyeing baths are then made up with this paste, together with other plants or mineral products, to create the shade and desired intensity of colour.
This alchemy, constituting the preparation of a dye, should not have to be disrupted by a presence which would cause it to spoil it; thus, in certain villages, women who are menstruating do not approach the fermentation tanks. The monks also keep away from the tanks; indeed, one might think that Buddhism forbids touching the colours, particularly the colour blue.
Entire pieces of material are dyed with this blue, sometimes nearly black, but the Hmong, for example, create indigo patterns using the batik technique. In woven Sam Neua fabrics, the flower of the indigo plant is reprised as a decorative motive and, at the turn of the last century, Raquez noted that the Mekong boatmen’s tattoos were made in indigo; one of their favourite designs was the tiger, “of which the spirits of the water are very scared”.
This dye has yet another purpose: it serves as an antiseptic to clean wounds, particularly among the Hmong, who are great users of these colours.


De très nombreuses plantes peuvent donner la couleur indigo. Au Laos on emploie surtout Indigofera tinctoria, une Fabacées et Baphicacanthus cusia une Acanthacée.
Cette dernière est une plante herbacée vivace à tige parfois ligneuse de 30cm à 1m de haut. Les feuilles opposées sont ovales, dentées et se rétrécissent en pointe aux deux bouts. Les fleurs bleu violet, parfois blanches sont groupées en panicules d’épi à l’aisselle des feuilles. Le fruit est une capsule oblongue.
Baphicacanthus cusia est indigène de la péninsule indochinoise où subsiste toujours une longue tradition de culture et de travail de la plante, essentiellement dans le nord-est.
Les pieds sont cultivés à l’ombre, souvent en forêt et donnent une couleur bleu foncé; ceux qui sont cultivés dans les jardins, au soleil, donnent un bleu clair très vif.
Cependant quel que soit la plante utilisée les transformations chimiques qui aboutissent au bain de teinture sont complexes, variables selon les ethnies et pas toujours bien comprises des chimistes eux-mêmes. La technique de base est la fermentation des feuilles dans des cuves d’eau durant 2 à 6 jours pour que la couleur s’y dépose; on ajoute de la chaux pour fixer cette couleur; la matière qui se dépose au fond des cuves constitue une pâte colorante. Des bains de teinture sont ensuite composés avec cette pâte et d’autres plantes ou produits minéraux en fonction du ton et de l’intensité désirés.
Cette alchimie que constitue la préparation d’une teinture ne doit pas être perturbée par une présence qui la ferait « tourner », ainsi, dans certains villages, les femmes qui ont leurs règles ne doivent pas s’approcher des cuves de fermentation. Les bonzes eux aussi se tiennent à l’écart des cuves, mais l’on peut penser qu’il s’agit là d’un interdit bouddhique touchant les couleurs et en particulier le bleu.
Des pièces entières de tissus sont teintes de ce bleu parfois presque noir, mais chez les Hmong par exemple, des motifs d’indigo sont créés avec la technique du batik. Dans les tissages de Sam Neua la fleur d’indigotier est reprise comme motif décoratif et Raquez notait au début du siècle dernier que les tatouages des bateliers du Mékong sont faits à l’indigo, l’un des dessins favoris étant le tigre « dont les phi de l’eau ont grand peur ».
Cette teinture a encore un autre usage, elle sert d’antiseptique pour nettoyer les plaies en particulier chez les Hmong qui sont les grands usagers de ces couleurs.